Notes sur la captation de la main d’œuvre enfantine dans la région de Kayes, Mali (1904-1955)

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7 juillet 2017

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Marie Rodet, « Notes sur la captation de la main d’œuvre enfantine dans la région de Kayes, Mali (1904-1955) », Journal des africanistes, ID : 10.4000/africanistes.3905


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Suite à la conquête coloniale du Soudan français dans la seconde moitié du XIXe siècle et avec l’abolition officielle de l’esclavage décrété en Afrique occidentale française en 1905, l’exode des anciens esclaves provoqua une restriction de la main-d’œuvre domestique et agricole pour les familles nobles propriétaires d’esclaves. Les femmes nobles en furent particulièrement affectées car leur capacité à recruter de la main-d’œuvre dans les sociétés patrilinéaires et patrilocales comme celles de la région de Kayes a toujours été limitée. Dès lors, hommes comme femmes durent de plus en plus se tourner vers leur propre lignage pour recruter des dépendants Ainsi, au XXe siècle, le développement du fosterage des enfants permit aux femmes d’acquérir de la main-d’œuvre supplémentaire, utilisant leurs propres réseaux familiaux et s’appuyant sur des formes anciennes de travail servile pour contrôler une main-d’œuvre quasiment exclusivement juvénile et féminine. Cela a permis ainsi de maintenir, dans le Mali post-abolitionniste, les hiérarchies sociales qui prévalaient jusqu’alors.

Following the colonial conquest of French Soudan in the second half of the nineteenth century and with the official ban of slavery decreed in French West Africa in 1905, the exodus of former slaves restricted the domestic and agricultural workforce for slave-owning noble families. Noble women were especially concerned by the flight of slaves because their ability to recruit labor was limited in patrilineal and patrilocal societies like those of the region of Kayes. Both men as women increasingly had to turn to their own lineages to recruit dependants. Thus, the expansion of child fosterage in the twentieth century allowed women to gain additional labor. They used their own family networks and relied on former forms of bondage, which did not completely disappear but were transformed in the aftermath of the end of slavery in order control almost exclusively juvenile and female labor, therefore upholding the prevailing social hierarchies in post-abolition Mali.

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