Première et deuxième générations dans les familles d’immigrés africains en Ile-de-France

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9 mai 2019

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Pradelles de Latour Charles-Henry, « Première et deuxième générations dans les familles d’immigrés africains en Ile-de-France », Journal des africanistes, ID : 10.4000/africanistes.6504


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Résumé Fr En

Les ethnopsychiatres pensent généralement que les enfants nés en France de parents africains sont imprégnés de la culture de leurs parents, et qu’il faut prendre en compte cette double appartenance culturelle pour entreprendre avec eux une activité thérapeutique. Les thérapies que j’effectue en banlieue parisienne à domicile auprès d’enfants d’immigrés africains m’ont permis de constater que, dans ces familles, la première génération venue d’Afrique et la seconde génération née en France se différencient culturellement par leurs rapports inverses au pays d’origine et au pays d’accueil, au point qu’il est impossible de les rapprocher. Ce renversement de relations spécifique à ce type d’immigration qui fait coupure entre les deux générations a, contrairement à ce que l’on pourrait croire, un aspect positif car il sépare deux univers culturellement très opposés – tradition orale et civilisation de l’écrit – tout en facilitant le passage de l’un à l’autre sans trop de heurts. Quand, pour différentes occurrences, cette inversion n’est pas actualisée dans la famille, on constate que, pour les enfants, cette absence est une source de confusions et de dérives auxquelles il faut remédier.

Ethnopsychiatrists generally think that children born in France of African descent are impregnated with their parents’ culture, and that their dual sense of cultural belonging must be taken into account in order to undertake therapy with them. My own therapeutic practice with these children I meet in the suburbs of Paris, which is delivered in the home, have shown me that the first generation coming from Africa and the second one born in France differ culturally. They have reversed relationships to their country of origin and their host country, to the point that it is impossible to generalise about the two groups. This reversal of relationships, which is specific to this type of immigration and divides the two generations, is not necessarily a bad thing, as some might believe. It serves to separate two culturally opposing worlds – oral tradition and written civilisation – while facilitating the transference from one to the other without too much friction. When, for various reasons, this inversion is not present in the family, its absence is a source of pathologic confusions and regressions which must be treated.

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