15 janvier 2020
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Eva Werth, « Vienne et Berlin, deux imaginaires opposés ? », L’Âge d’or, ID : 10.4000/agedor.3114
La modernité ne peut apparaître que dans les grandes villes qui, autour de 1900, sont en passe de devenir de véritables métropoles. Avec le progrès technique et industriel de l’imprimerie et la mise en réseau des pays par l’aménagement de l’infrastructure et le désenclavement des métropoles, l’information circule facilement. De plus, les vecteurs d’information voient s’élargir leur palette médiale, avec l’écriture mêlée à l’image dans les journaux, et le son diffusé à la radio ou sur gramophone. L’écrivain autrichien Hermann Bahr (1863-1934), qui séjourna à Berlin et Paris avant de regagner Vienne en 1891, fut particulièrement sensible à cette évolution médiale et interculturelle. Les pages culturelles des journaux (Feuilleton) de ces années-là sont le berceau d’une perception radicalement différenciée et polarisée de ces deux centres de la modernité. Hermann Bahr, passeur de frontières, décrit la modernité viennoise ex negativo en définissant la modernité berlinoise. La présente étude exposera sa définition de la modernité viennoise et de la modernité berlinoise pour revenir ensuite vers quelques exemples des villes urbaines dans les tableaux et les textes viennois et berlinois.