15 juin 2008
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Alexandre Dratwicki, « La réception des symphonies de Haydn à Paris. De nouvelles perspectives de recherche… », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.4000/ahrf.2083
La postérité a retenu de l'époque classique les trois figures musicales emblématiques que sont Haydn, Mozart et Beethoven en reléguant souvent le premier à l'ombre des deux autres. Or, entre 1780 et 1820, Joseph Haydn connut en Europe - en France tout particulièrement - un engouement qui dépassa de loin ceux de ses deux grands contemporains. Plus que des ouvrages épisodiques comme La Création ou le Stabat Mater (censé rivaliser avec celui de Pergolèse), ses symphonies témoignent d'un succès bien curieux : destinées aux concerts, elles furent progressivement utilisées dans des cadres artistiques aussi variés que les entractes de la Comédie Française, les bals de la Cour impériale ou les préludes de certaines tragédies lyriques. Ultime « dramatisation » de ce répertoire symphonique, l'utilisation de mouvements détachés comme partie intégrante des ballets-pantomimes modernes de l'Opéra de Paris confère à cette musique un potentiel expressif qu'elle ne revendiquait pas à l'origine.