Un consulat français dans la tourmente révolutionnaire : Nice à la veille de l'annexion (1789-1792)

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27 mars 2008

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Pierre-Olivier Chaumet, « Un consulat français dans la tourmente révolutionnaire : Nice à la veille de l'annexion (1789-1792) », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.4000/ahrf.708


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En 1793, le Comté de Nice est annexé par la France. Mais la Révolution a depuis longtemps des répercussions dans cette province du royaume de Sardaigne. Seul représentant officiel du nouveau régime, le consul de France Le Seurre utilise sa fonction de diplomate pour devenir l'informateur de Paris. Par une correspondance assidue, le « fonctionnaire français » rapporte aux nouvelles autorités les menées contre-révolutionnaires, qui se développent chaque jour dans le pays niçois. Son activité est rapidement dénoncée par la noblesse émigrée française, qui se plaint de cette présence consulaire auprès du souverain Victor-Amédée III. Malgré les menaces, Le Seurre maintient son établissement. Mais les pressions, exercées par les ennemis de la Révolution sur les autorités sardes, portent leur fruit. En octobre 1792, quelques jours avant l'invasion du Comté, le consul français voit sa liberté d'action se restreindre par des mesures de police strictes (ouverture de son courrier, présence d'espions aux abords de sa demeure etc.). Ces atteintes portées à son immunité diplomatique le contraignent à fermer le consulat. Assigné à résidence, Le Seurre ne retrouve sa liberté qu'après l'intervention du général d'Anselme, commandant en chef de l'armée française du Var. Cette correspondance consulaire, écrite à la veille de l'annexion, constitue un précieux témoignage. Elle atteste de l'impact de la Révolution, et des bouleversements engendrés par cet événement hors des frontières de la France.

A French Consulate in the Revolutionary Turmoil: Nice prior to Annexation (1789-1792).In 1793, France annexes the earldom of Nice. But the Revolution has had repercussions in this province of the Sardinian kingdom for years. As sole official representative of the new regime in Nice, the french consul « Le Seurre » uses his diplomatic role in order to become the informant of Paris. In a regular correspondence the French official keeps the new authorities informed about the ever increasing schemings of the counter revolution in Nice and its region. Soon the French aristocrats in exile denounce the consul's doings and complain to the king Victor-Amédée III. In spite of threats, le Seurre remains in place. However the pressure put by the enemies of the Revolution on the Sardinian authorities became effective. In October 1792, a few days before the country was invaded, the French consul's prerogatives are restricted (his letters are opened, spies are placed in his surroundings). Because such mesures infringe on his diplomatic community, the consulate is forced to close down. Le Seurre himself is confined to his residence and is finally released after the general of Anselme, Chief commander of the French armies in War, interceded. That consular correspondence written on the eve of the invasion of the earldoms forms a valuable testimony. It reveals the impact of the Revolution, and the overthrows triggered by this event abroad.

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