20 février 2012
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1243-969X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1778-7432
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Georges Lüdi, « Dénomination médiate et bricolage lexical en situation exolingue », Acquisition et interaction en langue étrangère, ID : 10.4000/aile.4897
Dans des situations de « détresse verbale » caractérisées par de nombreuses lacunes lexicales à l’encodage, le locuteur non natif fait souvent appel à des techniques de formulation approximative, en employant des mots de L1 (formulation transcodique), en employant des mots plus ou moins voisins (formulation provisoire) ou en inventant des mots construits (formulation par bricolage lexical), etc. Ces procédés rappellent les méthodes de la dénomination médiate employées par les natifs lorsqu’ils doivent dénommer des « choses » qui n’ont pas de nom, dont ils ne veulent pas révéler le nom ou du nom desquelles ils ne disposent pas au moment de l’énonciation. A partir d’un corpus important de productions d’apprenants germanophones du français langue étrangère, cet article se propose de montrer comment les apprenants apprennent, petit à petit, à maîtriser et à employer les moyens de dénomination médiate à la manière des natifs, et quel rôle la négociation interactive du statut de ces séquences joue dans le cadre de ces processus.