3 juillet 2018
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G. O. Hutchinson, « “Modernism,” “Postmodernism,” and the Death of the Stanza », Aitia. Regards sur la culture hellénistique au XXIe siècle, ID : 10.4000/aitia.2002
On ne devrait pas considérer que la lyrique après Pindare décline et s’épuise, mais plutôt qu’elle se développe selon des voies qui questionnent radicalement ou jouent avec les fondements du genre (ou « super-genre »). La strophe est une caractéristique cruciale de la lyrique jusqu’à Pindare, surtout d’un point de vue textuel ; l’expansion « moderniste » en grandes entités astrophiques (Timothée entre autres) et la réduction « postmoderne » à des vers stichiques (Callimaque entre autres) impliquent toutes deux une remise en cause radicale du super-genre, et l’une est une réaction à l’autre. Cependant, les postmodernistes les plus novateurs sont les poètes un peu antérieurs à Callimaque et Théocrite (Simmias, Philicos entre autres) ; Callimaque et Théocrite prolongent leurs idées avec de nouveaux ajustements et de nouveaux objectifs. Mais la strophe n’est pas réellement morte : dans les poèmes de Timothée et de Callimaque se construisent des structures d’apparence strophique. Le développement tardif et hellénistique de la lyrique est aussi dynamique et stimulant que celui de la sculpture.