4 mars 2020
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Évelyne Prioux, « Autour de la Vache de Myron : de l’éloge de l’opus nobile à la réflexion sur les genres et les sujets en poésie », Aitia. Regards sur la culture hellénistique au XXIe siècle, ID : 10.4000/aitia.3500
Cet article se penche sur le sens que peut revêtir la valorisation par Posidippe de Pella de la Vache de Myron, dont l’évocation occupe une position centrale au sein des andriantopoiika (épigrammes sur les bronziers) du poète macédonien. Même si l’original myronien représentait une vache destinée au sacrifice, cette statue animalière semble avoir été associée (à partir d’une date inconnue) à l’idée de paix et aux activités agricoles ou pastorales que la paix favorise ; dans la logique qui est celle du recueil de Posidippe, elle pourrait donc avoir été valorisée parce que son sujet, apparenté au monde bucolique, tranchait avec les représentations de héros homériques réalisées par le même bronzier. On peut se demander si l’humilité ou la dimension bucolique que certains poètes hellénistiques ont pu percevoir, à la suite de Posidippe ou de Léonidas de Tarente, dans le sujet traité par Myron n’expliquent pas l’exceptionnelle fortune de cette même sculpture dans la poésie ultérieure.