Mirabilia et philosophie. Quelques remarques sur le chant VI du De rerum natura

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2 mars 2021

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Sabine Luciani, « Mirabilia et philosophie. Quelques remarques sur le chant VI du De rerum natura », Aitia. Regards sur la culture hellénistique au XXIe siècle, ID : 10.4000/aitia.8301


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Cet article porte sur le chant VI du De rerum natura, dont la teneur et la portée épicuriennes ont été contestées dans un livre récent. Dans cette perspective, on y étudie les liens entre l’épicurisme et la météorologie lucrétienne, en s’interrogeant à la fois sur le statut de l’épicurisme dans la météorologie lucrétienne et sur la place de la météorologie dans le poème. L’objectif est de démontrer que la doctrine du Jardin n’est pas un prétexte au déploiement d’un savoir présenté sous forme d’extraits, mais le principe générique qui donne sens et unité à la diversité des phénomènes. Pour ce faire, on examine successivement les enjeux philosophiques de la météorologie, la structure du chant VI et le statut des mirabilia dans le poème lucrétien.

This paper concerns book 6 of De rerum natura, whose epicurean content and scope were challenged in a recent monograph. In this context, the connection between Lucretian meteorology and the Epicurean doctrine is examined to provide answers to two questions: what is the status of Epicurean philosophy for Lucretian meteorology? And what role does meteorology play within the poem as a whole? The aim of the paper is to prove that the understanding of the philosophical sense and unity of the various phenomena exhibited in book 6 depends on principles grounded on the Epicurean doctrine, which, therefore, cannot be considered a means for Lucretius to exhibit pieces of knowledge. To make this point, the paper examines in that order the philosophical issues raised by meteorology, the structure of book 6 and the status of mirabilia in the DRN.

Questo articolo ha come oggetto il libro VI del De rerum natura, il cui contenuto e la cui portata epicurei sono stati messi in discussione in un libro recente. In questa prospettiva, vengono studiati i legami tra epicureismo e meteorologia lucreziana, al fine di rispondere a due domande: qual è lo statuto della filosofia epicurea nella meteorologia lucreziana? E quale ruolo gioca la meteorologia all’interno del poema lucreziano nel suo complesso? L’obiettivo è quello di dimostrare che la dottrina del Giardino non è un pretesto per il dispiegamento di un sapere presentato sotto forma di estratti, ma il principio generale che dà senso e unità alla diversità dei fenomeni. Per far questo, l’articolo esamina in quest’ordine le questioni filosofiche sollevate dalla meteorologia, la struttura del libro VI e lo stato dei mirabilia nel DRN. 

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