29 juillet 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0035-0974
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2605-7913
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Thomas Schuler, « Le regard d’un Alsacien sur l’élaboration de la paix », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, ID : 10.4000/allemagne.1742
Devant la Conférence de la Paix qui s’ouvre à Paris en janvier 1919, la délégation française dévoile ses revendications : elle souhaite principalement le retour de l’Alsace-Lorraine. Ses demandes portent également sur le sort de la Rhénanie. Les représentants français espèrent voir la rive gauche du Rhin former un État indépendant de l’Allemagne, mais placé sous l’influence politique et militaire de la France afin que ce territoire constitue une zone tampon entre le Reich et l’Europe occidentale. Quelques semaines avant le début des négociations de paix, le prêtre alsacien Émile Wetterlé fonde à Colmar un journal catholique et patriotique intitulé Le Rhin français. Son objectif est d’apporter un soutien visible aux diplomates français et de convaincre ses lecteurs de la nécessité que représente selon lui cette « question rhénane » pour la paix en Europe. Toutefois, les alliés de la France rejettent cette revendication et le traité de Versailles signé le 28 juin 1919 ne prévoit qu’une occupation militaire temporaire de la Rhénanie. Il s’agit à travers cet article d’étudier le point de vue d’une personnalité alsacienne sur cette éphémère question du « Rhin français ».