16 juillet 2020
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Valentine Erné-Heintz et al., « Plaidoyer pour le catastrophisme », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, ID : 10.4000/allemagne.2228
Le catastrophisme pose la question de l’appréhension des événements extrêmes, qu’ils soient connus et pensés ou inconnus et impensables. Envisager la catastrophe réinsère la prudence dans l’analyse du risque en rappelant que la précaution n’est qu’une traduction de l’éthique de responsabilité chère à Hans Jonas. Il concerne tout autant un risque avéré dont, en général, la gravité est forte et la probabilité très faible qu’un événement dont le scénario reste à construire. Cette contribution revient sur des situations de rupture ou d’aveuglement statistiquement qualifiées d’événements aberrants et génératrices de catastrophes, qui mettent à l’épreuve le cadre cognitif et les procédures classiques d’expertise et de gestion. Sont-elles, pour autant, toujours non prévisibles ? Aussi, les propos s’organisent en deux points : premièrement, nous définissons le cadre hors-norme dans lequel cet improbable cygne noir s’épanouit. Deuxièmement, nous caractérisons la notion de catastrophe en insistant sur la nécessité de penser les scénarios catastrophiques pour une meilleure gestion du présent.