25 octobre 2013
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Raphaël Georges, « La prise en charge des mutilés de guerre alsaciens-lorrains à partir de 1918 », Revue d’Alsace, ID : 10.4000/alsace.1953
Pour les mutilés de guerre, l’Armistice ne signifie pas un retour à la vie normale. Tandis que certains nécessitent encore des séjours plus ou moins longs à hôpital, la plupart, à cause de leur infirmité, ne peut plus exercer le métier d’avant-guerre et se retrouve confronté au problème de la réinsertion professionnelle. Les Etats belligérants, reconnaissants du sacrifice de ces hommes pour la patrie, leur reconnaissent un droit à pension d’invalidité et assurent le fonctionnement d’écoles de rééducation professionnelle. A qui, de l’Allemagne ou de la France, revient alors la prise en charge des mutilés de guerre alsaciens-lorrains, qui ont été blessés sous l’uniforme allemand mais deviennent français en vertu du traité de Versailles ? Dans un premier temps, les autorités françaises jouent le rôle d’intermédiaire entre les systèmes de pension et de rééducation allemands et les mutilés alsaciens-lorrains, avant d’en assurer pleinement la charge par l’extension à ces hommes du bénéfice de la législation française.