23 novembre 2017
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Beat Föllmi, « Le « Psautier de Strasbourg » », Revue d’Alsace, ID : 10.4000/alsace.2581
La musique joue un rôle non négligeable dans la diffusion de la Réforme et dans la création des identités confessionnelles. Les protestants strasbourgeois avaient, dès 1524, mis en place leur propre répertoire musical pour le culte. Ce répertoire de chants qui est connu sous le nom de « Psautier de Strasbourg », est composé de chants venant de tous les coins de l’Allemagne, mais il diffère des pratiques des luthériens outre-Rhin. C’est notamment le chant des psaumes qui occupe la première place dans le culte strasbourgeois. On trouve, à côté des chants bien connus (comme ceux de Martin Luther), également des paraphrases très fidèles au texte biblique, écrites par des musiciens locaux tels Matthias Greiter et Wolfgang Dachstein. Quand Strasbourg, après la fin de l’Intérim, rejoint l’orthodoxie luthérienne, ces pratiques hymnodiques autochtones sont abandonnées au profit d’un répertoire luthérien. Seuls certains textes et mélodies survivent, grâce à leur notoriété, et connaissent par la suite un succès remarquable, par exemple dans le Psautier huguenot ou encore dans l’œuvre de Jean-Sébastien Bach. (Beat Föllmi).