Le Général Augustin Dubail (1851-1934), grand chancelier de la Légion d’honneur

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18 janvier 2021

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Jean-Noël Grandhomme, « Le Général Augustin Dubail (1851-1934), grand chancelier de la Légion d’honneur », Revue d’Alsace, ID : 10.4000/alsace.4334


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Résumé Fr En De

Créé par Napoléon Bonaparte le 19 mai 1802, l’Ordre de la Légion d’honneur a compris et comprend encore de nombreux membres alsaciens à titre militaire. Parmi eux, Augustin Dubail, né à Belfort, dans le seul arrondissement du Haut-Rhin resté en majorité français en 1871. Désireux de récupérer les « Provinces perdues », il choisit la carrière des armes et arrive jusqu’au grade de général de division, commandant de la 1re armée en août 1914. Bien que battu à Sarrebourg, il est appelé par la suite au commandement d’un groupe d’armées, mais il s’enlise dans la guerre de positions et fait, pour finir, l’objet d’un « limogeage » avec les formes. Ses amis politiques radicaux lui ménagent alors deux portes de sortie successives : gouverneur militaire de Paris, puis grand chancelier de la Légion d’honneur. En quinze ans d’administration et de représentation, il s’implique beaucoup dans la politique commémorative – à l’occasion de la visite de prestigieux hôtes étrangers, des obsèques des principaux personnages de l’armée et de l’État, des inaugurations de monuments, et d’autres cérémonies extrêmement nombreuses. Dubail s’attache aussi à améliorer le fonctionnement de l’Ordre et de ses œuvres : instauration des décorations à titre posthume, réorganisation de l’enseignement dans les trois maisons d’éducation pour jeunes filles, création de la Société d’entraide des membres de la Légion d’honneur. Dubail meurt à la tâche en 1934, à deux pas du « reliquaire de la gloire », le musée qu’il avait également créé.

Founded by Napoléon Bonaparte on May 19th, 1802, the Order of the Legion of Honour included many Alsatian members as soldiers, and still does nowadays. Among them Augustin Dubail, born in Belfort in the only Haut-Rhin district that had, for most of it, stayed French in 1871. He was eager to recuperate the «lost provinces» and consequently joined the armed forces, reaching the rank of major general of the 1st Army in August 1914. Although defeated at Sarrebourg, he was to be appointed head of an army group, but foundered in a positional warfare and was eventually dismissed in due form. His radical (socialist) friends offered him two successive honorable alternatives, first as military governor of Paris, then as chancellor of the Legion of Honour. During the 15-year period of administration and representation he got seriously involved in memorial celebrations such as the visits of prestigious foreign guests, funerals of high-ranking members of the army and of the state, inaugurations of monuments and innumerable other ceremonies. Dubail made it a point of honour to improve the functioning of the Order and of its charities: decorating people posthumously, reorganising the teaching in the three girls’ institutions for the members of the Legion of Honour. Dubail died in 1934, at the peak of activity, close to the «Reliquary of glory» he had also been the founder of. (trad. P. B.).

Der Orden der Ehrenlegion, gegründet von Napoleon Bonaparte am 19. Mai 1802, hatte und hat immer noch viele elsässische Träger im militärischen Bereich. Unter ihnen Augustin Dubail, geboren in Belfort, im einzigen oberelsässischen Kreis, der 1871 mehrheitlich französisch blieb. Gewillt, für die Zurückeroberung der „verlorenen Provinzen“ zu wirken, entschied er sich für die militärische Laufbahn und brachte es bis zum Divisionsgeneral, Befehlshaber der 1. Armee im August 1914. Obwohl bei Saarburg geschlagen, wurde er zum Oberbefehlshaber einer Heeresgruppe. Er fuhr sich aber in einem Stellungskrieg fest und wurde zuletzt in Ehren kaltgestellt. Seine politischen Freunde der Radikalen Partei ermöglichten ihm nacheinander zwei sanfte Abgänge: Militärgouverneur von Paris und schließlich Großkanzler der Ehrenlegion. In fünfzehn Jahren Verwaltungs- und Repräsentationstätigkeit setzte er sich sehr für eine Politik des Gedenkens ein. Er war maßgeblich beteiligt an dem Empfang hochrangiger ausländischer Gäste, der Beisetzung der wichtigsten Persönlichkeiten von Staat und Armee, der Einweihung von Ehrenmalen und zahlreichen anderen Feierlichkeiten. Dubail bemühte sich auch, die Verwaltung des Ordens und deren Wohltätigkeitswerke zu verbessern: er führte die posthume Verleihung des Ordens ein; er reorganisierte den Schulbetrieb der drei Mädcheninternate, er gründete den Unterstützungsverein für die Träger des Ordens. Dubail starb bei der Arbeit 1934, kaum zwei Schritte entfernt von dem „Reliquienschrein des Ruhmes“, des Museums, das er ebenfalls gegründet hatte. (trad. R. S.).

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