3 juin 2019
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Niels Albertsen, « Urban Atmospheres », Ambiances, ID : 10.4000/ambiances.2433
Gernot Böhme avance le concept d’atmosphère comme la base d’une nouvelle esthétique qui n’aurait pas de point de départ dans l’art. Cet article étudie les potentielles implications urbaines de ce concept. Tout d’abord, je présente plusieurs aspects ontologiques et épistémologiques du concept et précise quelques dimensions atmosphériques de l’art et de l’architecture. Ensuite, j’aborderai le concept de paysage selon Georg Simmel, qui semble rejeter la présence de l’atmosphère dans la métropole. Cela servira d’ouverture pour la partie suivante, sur les atmosphères urbaines. Les atmosphères urbaines sont multi-sensorielles, et sont très différentes selon qu’elles se trouvent dans des zones densément construites au sein des villes ou dans les espaces modernes de l’urbanisation. La mobilité est un élément important en lien avec les régions urbaines modernes, dont l’atmosphère est pensée comme un paysage pittoresque pour cyborgs. Les communautés urbaines seraient principalement de nature atmosphérique. La ville historique peut avoir une atmosphère du temps passé, qui pourrait être ressenti sans connaissance historique, et l’atmosphère peut être une source de conflit politique urbain. Enfin, j’examine les atmosphères des régions et du centre urbains, en mettant l’accent sur les travaux récents de Dag Østerberg sur Oslo, et je soutiens que les aspects atmosphériques de l’action socio-matérielle en région urbaine pourraient modifier les conclusions de Østerberg sur le statut imaginaire du centre et l’identité urbaine de la région. L’argument majeur de cet article est que l’atmosphère est une dimension importante mais négligée dans les relations humaines au sein des environnements urbains et dans la relation entre l’humain et l’environnement construit.