24 décembre 2020
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Jamie Harper, « In Search of Lost Weather: Temporal Reflexivity and Ecological Awareness in Participatory Performance », Ambiances, ID : 10.4000/ambiances.3462
Cet article avance que la réflexivité temporelle lors d’exercices de performance participative peut renforcer l’agentivité des participants en les invitant à comparer des imaginaires passés et futurs pour nourrir une créativité tournée vers le présent. À l’inverse des formes contemporaines de performances immersives, qui valorisent l’immédiateté de la présence, nous soutenons que les atmosphères immersives concentrant la perception sur un maintenant immanent peuvent restreindre la volonté créative. Cette proposition est développée en référence à la théorie des affects de Spinoza selon laquelle se soumettre aux affects du présent peut rendre le corps humain passif. Une esthétique alternative de la réflexivité temporelle est présentée à travers l’analyse de projets de performance qui s’appuient sur des jeux de rôles et qui ont été conçues et développées par l’auteur entre 2017 et 2018. Les observations qui se dégagent de ces projets indiquent qu’une perspective approfondie sur une mise en perspective de la temporalité peut renforcer la sensibilité des participants aux liens relationnels qui existent au sein des conditions atmosphériques de leur jeu et étoffer leurs capacités créatives pour générer leurs propres atmosphères. La dernière partie de cet article s’appuie sur les théories de l’écologie de Gregory Bateson. Elles nous permettent de conclure que la réflexivité temporelle peut augmenter la sensibilité écologique et encourager les participant.e.s à engager des actions volontaires afin de former délibérément des atmosphères, ou des écologies, qui sont jouées et vécues de l’intérieur.