31 août 2017
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Emmanuelle Lenel, « L’espace public “revitalisé” comme gouvernance de l’intime », Ambiances, ID : 10.4000/ambiances.441
Cet article interroge certains effets de régulation sociale induits par la politique de revitalisation urbaine. A partir de l’étude du cas d’une salle de sport publique réaménagée dans le cadre d’un dispositif de revitalisation à Bruxelles, il met en évidence le rôle que peut jouer un certain type de design urbain « de revitalisation » dans les rapports à l’environnement matériel et humain au sein des espaces publics. En utilisant le concept de formant (Chelkoff), il montre en particulier comment les qualités objectives de l’édifice se muent en prises pour la perception et, partant, influencent les rapports à l’espace commun et à ceux qui le peuplent. Au-delà du cas local, l’hypothèse générale défendue est que, au travers de ce type de design urbain, la politique de revitalisation peut contribuer au déploiement ou au rétrécissement de la sphère d’intimité des divers groupes d’usagers et ce faisant, module les rapports de pouvoir à ce niveau d’expérience.