Les délires cartographiques de Pablo Raphael dans le roman Clipperton

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27 octobre 2023

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Iván Salinas, « Les délires cartographiques de Pablo Raphael dans le roman Clipperton », América, ID : 10.4000/america.6364


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« Roman total », Clipperton (2014), du Mexicain Pablo Raphael, prétend embrasser l’ensemble des documents historiques et fictionnels qui tournent autour de cet atoll où les récits des pirates et les événements tragiques d’une garnison abandonnée pendant plusieurs années, livrée aux violences de la nature et des hommes, s’enchâssent dans les programmes secrets d’occupation des Grandes puissances et aux projets scientifiques d’exploration. Dans cet ouvrage, Pablo Raphael place la problématique de la cartographie au cœur même de sa narration, puisque la carte et les voyages jouent un rôle essentiel dans la constitution des trames et des enjeux herméneutiques du roman. Tantôt maritime, géographique ou du trésor, la carte est le recours clef de Raphael pour structurer et conceptualiser la présence dans sa fiction des personnes historiques et des personnages fictionnels qui tissent un lien, volontaire ou non, avec l’île.Dans ce texte, j’aborde de prime abord les modalités de l’utilisation de la carte ; ensuite, je dégage quelques conséquences critiques de la remise en question de la vision du monde européenne ; enfin, je mets en relief le mode opératoire de l’écrivain lorsqu’il réemploie des documents référentiels, comme par exemple un documentaire de l’océanographe Jacques-Yves Cousteau dans un projet d’autofiction. Le résultat est un mode opératoire où la lucidité extrême et le délire se côtoient, sans doute en conséquence de la situation géographique et climatique extrême de Clipperton.

«Novela total», Clipperton (2014) del mexicano Pablo Raphael, pretende integrar el conjunto de documentos históricos y ficticios relacionados con este atolón. Los relatos de los piratas y los acontecimientos trágicos de una guarnición abandonada durante varios años, librada a las violencias de la naturaleza y de los hombres, se entrecruzan con los programas secretos de ocupación de las Grandes potencias y los proyectos científicos de exploración. En esta obra, Pablo Raphael sitúa la problemática de la cartografía en pleno centro de su narración ya que el mapa y los viajes juegan un papel esencial en la constitución de las tramas y las implicaciones hermenéuticas de la novela. Marítimo, geográfico o del tesoro, el mapa es el principal recurso de Raphael para estructurar y conceptualizar la presencia en su ficción de las personas históricas y de los personajes ficticios que tejen una relación, voluntaria o no, con la isla.En este texto, examino en primer lugar las modalidades del uso del mapa; luego, expongo algunas consecuencias críticas del ponerse en duda la visión europea del mundo; por último, pongo de relieve el modo de funcionamiento del escritor cuando reutiliza documentos referenciales, como por ejemplo un documental del oceanógrafo Jacques-Yves Cousteau en un proyecto de autoficción. El resultado es un modo operatorio en el que la lucidez extrema y el delirio conviven, consecuencia quizá de la situación geográfica y climática extrema de Clipperton.

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