Mères monstrueuses dans les romans d’Anne Hébert. Réflexions sur les (dé)monstrations du genre féminin

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23 décembre 2014

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Hélène Barthelmebs, « Mères monstrueuses dans les romans d’Anne Hébert. Réflexions sur les (dé)monstrations du genre féminin », Amerika, ID : 10.4000/amerika.5761


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Les études du genre se sont penchées sur les écrits d’Anne Hébert, en démontrant l’importance et la valeur du traitement du genre féminin dans ses œuvres. Les personnages hébertiens, et en particulier les mères, deviennent sous sa plume des êtres en nuance alliant les oppositions, réunissant les contraires et rejetant ainsi les stéréotypes et les identités préconçues. Cette esthétique passe par une peintures de ces imago qui convoquent des aspects sociologiques divers et suscitent des sentiments aussi intenses que contradictoires, de l’idée de sacrifice à celle d’égoïsme, en passant par l’amour. Elles quittent les représentations traditionnelles, les présentant comme douces, abnégatives, nourricières, pour tendre à des images inquiétantes. Que nous montrent, donc, ces mères monstrueuses ? Représentant des points-limites de la norme sociale, elles viennent éclairer la norme elle-même. Ces personnages marginaux, extrêmes et souvent fatals pour qui les côtoient, regardent et contemplent la « normalité », soulignant ses incohérences et ses limites. Là où la tradition institue des rôles sociaux binaires, et donc réducteurs, oscillant entre Mère et Prostituée, l’esthétique d’Anne Hébert vient faire imploser les carcans de la tradition en réunissant des contraires culturels, en niant les prétendues caractéristiques naturelles à l’origine de la différence, et de la hiérarchisation, des sexes.

Gender studies have underlined the importance and the value of the treatment of the feminine gender in Anne Hébert’s writings. Her characters, especially the figures of mothers, are nuanced, combining oppositions, bringing together opposites and thus rejecting stereotypes and preconceived identities. This aesthetic is composed by a description of these imago who convene various sociological aspects and generate feelings as intense as contradictory such as sacrifice, selfishness, and even love. Traditional representations of mothers are left apart (those presenting them as sweet, self-denying or feeder) and replaced by disturbing figures. So, what do show these monstrous mothers? Representing endpoints of the social norm, they question the concept of this standard norm. These marginal, extreme, and often fatal characters for those who stand alongside, observe the “normality” and underline its inconsistencies and its limitations. If mothers are traditionally represented by binary and simplistic social roles - which oscillate between the Mother and the Prostitute, Anne Hébert’s aesthetics implode the shackles of tradition by mixing cultural oppositions and denying the alleged natural features found at the origin of the gender difference.

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