Early Tourism in New Mexico: A Primitivist Pastime or a Tool of Integration?

Fiche du document

Date

16 juillet 2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Angles

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2274-2042

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Susanne Berthier-Foglar, « Early Tourism in New Mexico: A Primitivist Pastime or a Tool of Integration? », Angles, ID : 10.4000/angles.1268


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

In the late 19th century and the first decades of the 20th century the culture of leisure came to New Mexico and Indian Detours were organized for the “Anglo” tourists eager to witness the exotic (and so-called primitive) cultures within the United States. The authentic setting, the historic villages (i.e. Pueblos), and the pre-industrial lifestyle of their inhabitants contributed to the tourists’ experience of Otherness. The primitive way of life was not perceived by the tourists as being negative but as an escape from the pervasiveness of industry and urbanization. However, the wishes of the tourists clashed with the federal assimilation policies. Indian Commissioner Charles Burke issued numerous circulars to the Superintendents with strict rules concerning the exhibition of Indianness. He lamented the fact that Indians catering to the tourist industry postponed their assimilation as productive members of the American society. This paper also questions the intrusiveness and long-term impact of the “tourist gaze” upon Indians viewed at the train stations or in “Indian villages” set up in hotels or tourist destinations. New Mexican architecture and more particularly the Santa Fe Style have largely copied Pueblo vernacular. Under such extreme circumstances of colonial appropriation, coupled with the advent of the market economy, it is astounding that the Indians survived the onslaught of cultural tourism. Despite the marketing of tours targeting their villages and history as well as their arts and crafts production, the Pueblo have never given in to selling their ceremonies. They have set up barriers of secrecy limiting the primitivist experience of the tourists to what they wanted them to see. They have accepted the advice of traders in matters of styles of objects produced. But they have gradually taken over the management of the “tourist gaze” and have profited from the fetishization of all things Indian. With a lively market for tourist goods, it seems tourism has become a tool of integration while elements of what was formerly called “primitive” survive (non-Christian ceremonials for instance). Moreover, tourism has not destroyed those who were formerly the seemingly passive object of the “tourist gaze.” (363)

Entre les dernières années du XIXe siècle et les premières décennies du XXe siècle, la culture du loisir a fait son apparition au Nouveau-Mexique et les voyages guidés sous le label Indian Detours ont été organisés pour les touristes Anglo-Américains (appelés Anglo dans le pays) en quête des cultures exotiques et dites « primitives » au sein même des États-Unis. Les lieux authentiques, les villages (pueblos) historiques et la vie préindustrielle de leurs habitants contribuaient à l’expérience de l’Altérité de la part des touristes. La vie « primitive » n’était pas perçue par les visiteurs comme un élément négatif mais comme un moyen d’échapper à l’industrialisation et à l’urbanisation devenues omniprésentes. Cependant, les souhaits des touristes entraient en conflit avec les politiques fédérales d’assimilation des Indiens. Le Commissaire aux Affaires Indiennes, Charles Burke, émit un grand nombre de circulaires aux Surintendants détaillant des règles strictes pour éviter que les Indiens ne deviennent des attractions foraines. Il déplorait en particulier le fait que les Indiens impliqués dans l’industrie touristique repoussaient leur assimilation en tant que membres productifs de la société américaine. Cet article pose aussi la question de l’intrusion et de l’impact à long terme du « regard touristique » sur les Indiens que l’on pouvait observer dans les gares ou les « villages Indiens » mis en place dans les hôtels et les lieux touristiques. L’architecture du Nouveau-Mexique, et plus particulièrement le style de Santa Fe, ont largement puisé dans le vocabulaire architectural des Pueblos. Dans des circonstances aussi extrêmes d’appropriation coloniale, couplées à l’avènement de l’économie de marché, il est étonnant que les Indiens aient survécu à l’arrivée massive du tourisme culturel. Malgré le marketing des visites guidées ciblant leurs villages et leur histoire aussi bien que leur artisanat et leur art, les Pueblo n’ont jamais accepté de vendre leurs cérémonies. Ils ont mis en place une politique du secret qui forme une barrière protectrice autour de leurs rituels et qui limite l’expérience primitiviste des touristes à ce que les Indiens veulent bien leur montrer. Ils ont accepté le conseil des commerçants pour ce qui est des styles et du type d’objets produits. Toutefois, ils ont graduellement pris en main la gestion du « regard touristique » et ont profité de la fétichisation de tout ce qui est Indien. Dans le contexte d’une forte activité marketing en matière de produits pour le tourisme, il semblerait que ce dernier soit devenu un outil d’intégration, alors même que subsistent des traits culturels auparavant considérés « primitifs », par exemple des cérémonies non-chrétiennes ; au final, le tourisme n’a pas détruit ceux qui avaient été les objets apparemment passifs du « regard touristique ».

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en