27 décembre 2021
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Kieran Devaney, « Improvisation, Blankness and Mesmerism: Mike Leggett and Ian Breakwell’s Sheet and the Two Avant-Gardes », Angles, ID : 10.4000/angles.4263
Cet article analyse le court métrage Sheet de Mike Leggett et Ian Breakwell. Bien qu'il existe peu d'études sur Sheet, la nature énigmatique du film et du drap qui lui donne son nom a donné lieu à un certain nombre d'interprétations très contrastées. L'article aborde deux interprétations opposées du film, l'une qui considère qu'il s'agit d'un film hanté par la présence fantomatique du drap du titre, et qui contient une certaine forme de récit et de résolution, et l'autre qui le considère comme un exemple de film structurel, caractérisé par la répétition et les préoccupations formelles. Je rapproche ces deux interprétations de l'article de Peter Wollen sur les deux avant-gardes du cinéma contemporain et affirme que le travail cinématographique de Leggett et Breakwell, par son approche improvisée, fait la synthèse de la distinction de Wollen et permet aux deux interprétations d'être simultanément vraies. En outre, je me penche sur la manière dont le film réexamine un thème que l'on retrouve dans le cinéma au lendemain de Mai 68, celui des personnages qui passent de la ville à la campagne. En tant que tel, le film peut être considéré comme l'expression des angoisses et des préoccupations de cette période, tant politiques qu'artistiques.