The Limits of Looking: Conceptualising the Frame in Ann Quin’s Berg and Christine Brooke-Rose’s Out

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27 décembre 2021

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Hilary White, « The Limits of Looking: Conceptualising the Frame in Ann Quin’s Berg and Christine Brooke-Rose’s Out », Angles, ID : 10.4000/angles.4398


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Résumé En Fr

This article will consider the motif of the frame — conceived of as a device which isolates and presents that which falls within its bounds — in two experimental British post-war novels (Christine Brooke-Rose’s Out and Ann Quin’s Berg, both published in 1964) as a means of drawing parallels between experimental literature and conceptual art in Britain during the 1960s. I argue that Brooke-Rose and Quin develop a heightened interest in visuality in the 60s, which, in the early works examined here manifests as a thematization of vision, and in later works provokes more overt visual experiments with typography and illustration. These novelistic experiments with visual technique take place within a wider context of increasing interdisciplinarity within art forms over the course of the 60s and 70s, which a cross-investigation of visual arts and literary experimentation helps to reveal. Quin’s Berg and Brooke-Rose’s Out form a complementary pair in terms of thinking through issues of presentation and representation. Berg — with its egocentric protagonist and the window frame through which he views the outside world — calls up associations with single-point perspective, the development of this perspectival technique in the history of painting (especially the fact that the technique was historically reserved for ‘important’ figures like kings). Out’s fractured, multi-perspectival narrative, on the other hand, resonates with cubist art and contemporary developments in cinematic editing (the techniques of the French New Wave), presenting a ‘natural’ frame formed by the overlapping branches of trees, underlining the text’s interest in visual patterning and complexity. Using Phillip King’s Window Piece (1961) as my main example from the visual arts, I discuss the reconceptualization of the frame by the experimental writers and artists of the period, looking forward slightly to Jacques Derrida’s conception of the frame in The Truth in Painting (1978), which signals a loss of faith in intellectual and disciplinary mastery. Derrida’s writing ‘around’ Art — with connotations of both enclosure and obliqueness — and his purposefully perforated frame which does not seem designed to contain anything, are akin to Quin’s and Brooke-Rose’s novels, whose frame motifs — rather than containing the images they are presenting — serve to problematise the idea of strict boundaries, borders, and in a more abstract sense, of remaining within presupposed categories of definition in general. As such, the novels end up enacting a sort of theory of their own, a theory of limits with bearing on both aesthetic and social contexts within their narratives.

Cet article examine le motif du cadre - conçu comme un dispositif qui isole et présente ce qui se trouve à l'intérieur de ses contours - dans deux romans expérimentaux britanniques de l'après-guerre (Out de Christine Brooke-Rose et Berg d'Ann Quin, tous deux publiés en 1964) afin d'établir des parallèles entre la littérature expérimentale et l'art conceptuel en Grande-Bretagne dans les années 1960. En effet, Brooke-Rose et Quin développent un intérêt accru pour la visualité dans les années 60, ce qui, dans les premiers ouvrages examinés ici, se manifeste par une thématisation de la vision et, dans les ouvrages ultérieurs, provoque des expériences visuelles plus explicites avec la typographie et l'illustration. Ces expériences romanesques avec des techniques visuelles s'inscrivent dans un contexte plus large d'interdisciplinarité croissante au sein des arts au cours des années 60 et 70, ce que révèle une enquête croisée sur les arts visuels et l'expérimentation littéraire. Berg de Quin et Out de Brooke-Rose forment un binôme complémentaire en termes de réflexion sur les questions de présentation et de représentation. Berg - avec son protagoniste égocentrique et le cadre de la fenêtre à travers laquelle il regarde le monde extérieur - évoque des associations avec la perspective à point unique, le développement de cette technique de perspective dans l'histoire de la peinture (en particulier le fait que cette technique était historiquement réservée aux personnages "importants" comme les rois). Le récit fracturé et multiperspectif de Out, quant à lui, fait écho à l'art cubiste et aux développements contemporains du montage cinématographique (les techniques de la Nouvelle Vague française), en présentant un cadre "naturel" formé par les branches d'arbres qui se croisent, soulignant l'intérêt du texte pour les motifs et la complexité visuels. En utilisant Window Piece (1961) de Phillip King comme principal exemple tiré des arts visuels, je me penche sur la reconceptualisation du cadre par les écrivains et artistes expérimentaux de l'époque, en anticipant légèrement sur la conception du cadre par Jacques Derrida dans La Vérité en peinture (1978), qui signale une perte de foi dans la maîtrise intellectuelle et disciplinaire. L'écriture de Derrida "autour" de l'art - avec des connotations de clôture et d'obliquité - et son cadre délibérément percé qui ne semble pas conçu pour contenir quoi que ce soit, s'apparentent aux romans de Quin et Brooke-Rose, dont les motifs de cadre - plutôt que de contenir les images qu'ils présentent - servent à problématiser l'idée de limites strictes, de frontières et, dans un sens plus abstrait, le fait de rester dans des catégories présupposées de définition en général. En tant que tels, les romans finissent par énoncer une sorte de théorie qui leur est propre, une théorie des limites qui touche à la fois aux contextes esthétiques et sociaux au sein de leurs récits.

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