The Shipwrecked Slaves of Tromelin Island: A Crime of Lese-Humanity

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16 juillet 2020

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Joëlle Weeks, « The Shipwrecked Slaves of Tromelin Island: A Crime of Lese-Humanity », Angles, ID : 10.4000/angles.820


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Résumé En Fr

The account of the shipwreck of the French East India Company vessel, the Utile, in 1761 and the ordeal of the marooned slaves provide a specific perspective on the economics, geopolitics, science, ideology and ethics prevailing in the late 18th century. The background to the tragedy of the marooned slaves underlines the role and status of the ports of calls European trading companies occupied to ensure their safe passage to India, ranging from basic havens to settlements or factories. Their economic role on the trade routes was vital as a source of food and water crews needed to get fresh supplies and cure their sick. They were also politically essential and constituted a source of rivalry between the Dutch, Portuguese, English, and French. Ideologically, they reflected the relation with local populations and exploitation of natural resources — the demise of the dodo on Mauritius being a case in point, as well as the transplantation of precious spices to Mauritius by the French naturalist Poivre from the well-protected Dutch factories in Indonesia. Utopian schemes were sometimes enacted on these tiny islands picked randomly or used as safe havens after shipwrecks or again selected as spaces where societies would be born anew for new pilgrims and outcasts. A large body of literature, be it travel accounts, logbooks or fiction, emerged on those topics both in France and Britain foregrounding revolutionary ideas in 18th century Europe.

Le récit du naufrage en 1761 de L’Utile, vaisseau de la Compagnie Française des Indes Orientales, et l’épreuve des esclaves naufragés présentent une grille de lecture sur l’économie, la géopolitique, la science, l’idéologie dominante en cette fin du XVIIIe siècle. Cet article inscrit la tragédie dans le contexte des ports d’escale que les compagnies de commerce européennes avaient occupé pour assurer la sécurité de leurs voyages vers l’Inde, qu’il s’agisse de havres naturels, d’établissements commerciaux ou de simples comptoirs. Leur rôle économique sur les routes commerciales était vital car les équipages des navires avaient besoin de nourriture et d’eau et devaient soigner leurs malades. Politiquement, ils étaient également indispensables et source de rivalité entre les Hollandais, les Portugais, les Anglais et les Français. Idéologiquement, ils reflètent la relation avec les populations locales et l’exploitation des ressources naturelles, la disparition du dodo sur l’Ile Maurice étant un cas d’école ainsi que la transplantation par le naturaliste français Poivre sur cette même île d’épices précieuses prélevées dans les comptoirs hollandais jalousement protégées en Indonésie. Des schémas utopiques ont parfois été mis en œuvre sur ces petites îles choisies au hasard ou identifiées comme refuges après les naufrages, ou encore sélectionnées comme des espaces où les sociétés renaîtraient pour abriter des nouveaux pèlerins et des exclus. Une littérature abondante, qu’il s’agisse de journaux de voyage, de journaux de bord, ou de récits fictionnels, a émergé sur ces sujets, en France et en Grande-Bretagne, annonçant des idées révolutionnaires de l’Europe du XVIIIe siècle.

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