22 décembre 2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1278-3331
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2427-0466
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Lyndon Higgs, « Converging accommodation in the Black Country Dialect », Anglophonia, ID : 10.4000/anglophonia.1117
Cet article illustre et analyse diverses formes d’accommodation grammaticale dans un corpus de conversations informelles entre 22 locuteurs du dialecte du Black Country (BC) et 3 locuteurs de Standard English (SE). La région appelée « The Black Country » se situe au centre de l’Angleterre, à l’ouest de Birmingham. La variété de l’anglais parlé dans cette région contient de nombreuses formes grammaticales non standard, en particulier dans la réalisation des auxiliaires et des pronoms. Nous commençons par une analyse des techniques d’accommodation convergente volontaire utilisées par l’intervieweur (qui d’habitude parle le SE) afin de réduire les effets du paradoxe de l’observateur. Une analyse des données montre que cette accommodation vers le dialecte n’est ni complète ni totalement authentique, mais que néanmoins elle joue un rôle important dans la réduction des effets dudit paradoxe. Trudgill (1992 : 7) constate que l’accommodation se produit d’habitude lors d’une interaction directe entre deux ou plusieurs personnes. Cependant, ce corpus contient des exemples d’accommodation plus complexe, notamment dans le cas du discours rapporté. Nous analysons un exemple où la personne X rapporte à la personne Y une conversation que X a eue avec la personne Z, dans laquelle Z rapporte à X une discussion qu’elle a eue avec une autre personne. L’accommodation vers des formes dialectales (ou vers le SE) sert à clarifier les différentes situations d’énonciation, ainsi que les relations entre les locuteurs. Enfin, nous étudions un exemple de ce qui semblait être, à première vue, une accommodation divergente, phénomène beaucoup plus rare. Un locuteur du dialecte utilise une forme SE (le pronom sujet 3e personne du singulier, she) dans un contexte où la variante dialectale her est attendue. Une analyse plus approfondie, cependant, montre qu’il ne s’agit pas d’une accommodation divergente, mais que le choix du pronom dépend principalement de la relation que le locuteur entretient avec le référent du pronom en question.