15 mars 2019
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Laurent Rouveyrol, « De l’accommodation divergente à la « non-accommodation » dans le débat politique Question Time : essai de modélisation », Anglophonia, ID : 10.4000/anglophonia.1314
Cette étude s’inscrit dans la continuité de nos travaux sur l’accommodation (Rouveyrol 2017). La présente étude se donne pour ambition de borner le concept et de déterminer le seuil marquant le passage vers la non-accommodation. Nous prenons appui sur les écrits de Piaget ainsi que sur les analystes de discours ayant étendu la notion à l’interaction verbale. Le cadre d’analyse utilisé est celui de l’approche développée par Vion pour l’analyse des interactions verbales. La confrontation des concepts avec le corpus montre que le mode énonciatif de l’opposition joue un rôle essentiel dans le phénomène ; particulièrement si on tente de le rendre graduel en le corrélant à une échelle taxémique. L’analyse montre que le phénomène de non-accommodation est déclenché par un taxème constituant un déni de parole. Ces énoncés ont pour effet d’agir au niveau modulaire et de clore un instant interactionnel correspondant à un sous-type générique (comme la polémique) cohérent avec le macro-genre débat. La non-accommodation est donc un phénomène essentiellement diaphonique et a priori pragmatique puisque les journalistes, régulateurs des débats, produisent un certain nombre de tels énoncés de façon, entre autres, à gérer les modules thématiques qui constituent le débat.