9 juin 2021
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Monika Pukli, « The Potential Role of Surprisal in Predicting Pronunciation Problems in L2 English Phonology », Anglophonia, ID : 10.4000/anglophonia.3658
Dans cet article, nous essayons de déterminer si les propriétés phonologiques de la complexité de l'articulation, associées à la familiarité du mot et à sa fréquence d'utilisation chez l’apprenant, peuvent expliquer les erreurs de prononciation en anglais L2. Par analogie avec un modèle de phonologisation (en anglais L1) de Hume et Mailhot (2013), on s'attendrait à ce que l’on trouve plus d’erreurs dans les mots « imprévisibles » (inhabituels, dont l'articulation est complexe) que dans les mots plus familiers, et de même à ce que les mots « prévisibles » (plus fréquents et simples) soient également plus souvent mal prononcés que la moyenne. L'analyse des erreurs de prononciation chez des locuteurs d’anglais francophones n’indique pas de corrélation significative entre les catégories « d’imprévisibilité » (faible/moyenne/élevée) et la fréquence d'erreurs. Les résultats montrent que les locuteurs font bien des erreurs sur des mots « d’imprévisibilité » très élevée, mais pas systématiquement, et que les mots « d’imprévisibilité » très basse sont rarement mal prononcés. La principale découverte, cependant, est une relation irrégulière entre les niveaux du CECRL des formes lexicales et le nombre d'erreurs : sans surprise, la catégorie avec le plus de problèmes est celle de C2 (qui regroupe les mots archaïques et inconnus), mais dans les cinq autres catégories les erreurs diminuent à mesure que l'on passe des mots faciles de niveau A1 à des mots plus difficiles de niveau C1.