24 février 2022
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Henry Wyld, « Degrés de subjectivisation dans la représentation linguistique de la perception : le cas de la perception directe dans les récits en anglais », Anglophonia, ID : 10.4000/anglophonia.4440
La langue fournit à ses utilisateurs les moyens de faire part d’un acte de perception par diverses manières. A partir d’un corpus d’exemples pris dans des récits en anglais, cet article se propose d’explorer la grammaire de l’expression linguistique de la perception en contexte narratif en relation avec le degré de subjectivisation du mode de donation du percept — soit, à un extrême, des comptes rendus de perception classiques où, en association avec l’emploi d’un verbe de perception, le sujet-asserteur nomme ou décrit un percept qu’il prédique en même temps d’une origine de perception interne à l’énoncé (domaine de la perception prédiquée) ; à l’autre extrême, les modes d’expression de la perception nettement plus subjectivisants où, sans l’entremise d’un prédicat de perception, le percept est présenté comme subjectivement vécu dans son essence sensorielle (domaine de la perception représentée). La première partie de l’article propose une esquisse rapide des principaux éléments œuvrant dans la construction de la représentation linguistique propre à chacun de ces grands domaines. La seconde partie, menée dans le cadre de la théorie des repérages de la TOPE, est consacrée à une tentative de modélisation de l’installation incrémentée d’une origine de perception, de plus en plus douée de conscience, dont témoigne le gradient de subjectivisation observé.