16 janvier 2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2429-2850
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0570-1716
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Mathilde Alain, « « Este, dizem, que corre ao longo do Nilo ». Le Nil dans le récit de Francisco Álvares (1520-1526) », Annales islamologiques, ID : 10.4000/anisl.12743
De son voyage en Éthiopie (1520-1526), Francisco Álvares rapporte quantité d’informations notamment géographiques sur l’Éthiopie, qu’il consigne dans un récit imprimé au Portugal en 1540 sous le titre Ho Preste Joam das indias. On y trouve des allusions au Nil, mais puisqu’Álvares n’a pas vu le fleuve, il s’en sert comme d’un référent géographique, un repère lui permettant de situer et de délimiter l’espace géographique éthiopien. Nombre d’informations à propos du Nil lui ont été rapportées par des Éthiopiens, à partir desquelles se dessine une perception de l’espace géographique organisé autour du réseau hydrographique éthiopien. Le Nil est également associé à un ensemble de connaissances géographiques témoignant autant de la culture d’Álvares que de la façon dont il a été influencé par ses informateurs. La comparaison du récit avec la version italienne de Ramusio, intégrée dans les Navigationi et Viaggi (Venise, 1550) atteste d’une réutilisation des informations géographiques fournies par Álvares, complétées dans le texte lui‑même et adaptées en cartes par Giacomo Gastaldi. La réception du texte d’Álvares souligne ainsi la fascination et l’intérêt occidental pour Le Nil au milieu du xvie siècle.