27 novembre 2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1952-8108
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2109-9405
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Khedidja Adel et al., « Dossier : Genre, santé et droits sexuels et reproductifs au Maghreb », L’Année du Maghreb, ID : 10.4000/anneemaghreb.3140
Depuis le milieu des années 1990, la santé et les droits sexuels et reproductifs sont entrés dans les agendas des organisations onusiennes et des agences de coopération des États du Nord qui s’en servent pour promouvoir des politiques globales où se confondent discours sanitaire, légal et moral, mais qui produisent de nouveaux droits et de nouvelles formes de subjectivités. Au Maghreb, des ONG et des associations locales ont également favorisé la diffusion du concept de santé sexuelle et reproductive. Les droits qui s’y accompagnent sont beaucoup plus difficiles à faire accepter dans la mesure où ils mettent en question le droit et les normes sociales des pays dans lesquels elles opèrent. L’individu libre, rationnel, autonome, indépendant qui est sous-entendu dans les notions de santé et droits sexuels et reproductifs, ne correspond pas aux conceptions locales du sujet et ne tient pas compte de la nature publique et règlementée de la sexualité dans les pays du Maghreb. Les articles de ce volume rendent compte de cette fracture qui, déjà relevée par des travaux il y a plus de vingt ans, n’a pas cessé d’exister et de créer de contradictions significatives entre lois, discours officiels, pratiques médicales et normes sociales. Illustration de couverture : © Dalila Alaoui. Ceci est ma ville, 2015, aquarelle, tempera, collage sur papier, 53x69 cm. Dalila Alaoui est plasticienne et écrivaine. Sa démarche artistique entre la France et le Maroc explore une dimension à la fois intimiste et historique à travers peintures, dessins et installations.