10 décembre 2019
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Le Saout Didier, « Faire hirak à Paris. Les mises en scène d’une révolution contre le « système algérien » », L’Année du Maghreb, ID : 10.4000/anneemaghreb.5381
Les rassemblements organisés chaque dimanche à Paris depuis février 2019 sur la place de la République pour exiger le « départ du système » en Algérie mettent en œuvre un agir public contestataire qui associe, d’une part, des engagements collectifs numériques dans des communautés virtuelles, des engagements dans des communautés constituées par des liens personnels dans des organisations, telles les collectifs, associations ou partis politiques et, d’autre part, des engagements individuels qui érigent l’individu en sujet protestataire et qui permettent l’expression de la contestation par l’art et la culture. Toutes ces modalités d’agir qui montrent la réticence des contestataires à se relier à une idéologie convergent dans leur grande diversité dans la production d’une identité « anti-système » sur laquelle s’organise, sur une longue durée, les initiatives protestataires portées par des milliers d’Algériennes et d’Algériens en contexte migratoire.