24 avril 2020
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Jean-Pierre Darmon et al., « Une tige végétale dans la mosaïque africaine : millet ou roseau ? », Antiquités africaines, ID : 10.4000/antafr.370
Un symbole végétal souvent attesté dans la mosaïque africaine a été interprété, depuis Paul Gauckler, tantôt comme représentant du millet (milium), céréale sèche en effet attestée dans l’Afrique antique, tantôt comme du roseau (harundo), fréquent en milieu humide dans les pays méditerranéens. Dans la littérature archéologique de langues latines, le millet s’est imposé depuis un siècle, et cette lecture est encore donnée comme une certitude dans des publications récentes. Les auteurs ont repris l’ensemble du dossier pour un réexamen approfondi, d’autant plus nécessaire que ce végétal, déjà identifié comme un symbole relatif à certaines factions du cirque, a depuis été identifié aussi comme symbole utilisé par certaines sodalités d’amphithéâtre, en particulier celle des Leontii. Les auteurs concluent qu’en dépit des similarités d’aspect entre certaines variétés des deux familles de végétaux, ce symbole ne représente certainement pas du millet, lié au sec, à l’été et aux plus anciennes pratiques agricoles, mais bien du roseau, ce qui explique son association constante avec l’évocation de l’hiver, des milieux humides et des espaces sauvages de la chasse.