Industrie minière et fabrique voyageuse du développement

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16 décembre 2021

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Les firmes minières se présentent comme des agents de développement au Sud. Elles le sont dans la mesure où leurs activités extractives sont productrices de richesses qui sont pour une petite partie redistribuées autour des sites et dans les pays où elles opèrent via différents mécanismes (rentes, salaires, entrepreneuriat, fiscalité). Les dommages environnementaux qu’elles causent les ont également amenées à entrer dans des logiques variées de compensation. Ce tournant s’est opéré dans le cadre de la montée du discours de responsabilité sociale et environnementale, prenant la forme de dispositifs localisés mais de portée globale, relevant de la catégorie des « modèles voyageurs » identifiés dans le monde du développement. Il s’agit en particulier des accords sur les avantages et les répercussions de l’activité minière (impact and benefit agreements) signés entre firmes et communautés, dont la place croissante dans la gouvernance minière souligne en creux les absences et présences de l’État. Les transformations contemporaines de l’arène minière constituent un cas d’étude qui nous permettra d’appréhender ce mouvement de manière générale, puis sur l’exemple néo-calédonien, élargissant ainsi la focale traditionnelle de l’APAD (projets de développement et politiques publiques) à des acteurs privés revendiquant une place dans la production du développement.

Mining companies present themselves as agents of development in the South. They are so insofar as their extractive activities produce wealth, which is to a small extent redistributed around the sites and in the countries where they operate via various mechanisms (rents, salaries, tax, subcontracting). The environmental damage they cause has also led them to enter into various compensation schemes. This shift took place in the context of the rise of corporate social and environmental responsibility and took the form of localized but global mechanisms that fall into the category of “travelling models” identified in the development world. These include impact and benefit agreements between companies and communities, whose increasing prominence in mining governance underscores the strategic absence and presence of the state. The contemporary transformations of the mining arena offer us a relevant case study to understand this movement, approached in a general way, then illustrated by the New Caledonian example, and to broaden the traditional focus of APAD (development projects and public policies) to private actors claiming a place in the production of development.

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