16 décembre 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2276-2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2553-1719
https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Baraka Akilimali Joël et al., « Pressions sur les terres au Sud-Kivu (RDC). Quelle alternative face à la saturation agraire sur l’île d’Idjwi ? », Anthropologie & développement, ID : 10.4000/anthropodev.1860
La présente recherche requestionne le débat des pressions foncières dans l’Est de la RDC en sortant d’une explication devenue classique sur l’origine des conflits fonciers autour des variables « terre - pouvoir - identité ». Elle met en exergue la variable « démographie » et son corollaire de la « rareté de la terre » comme donne inéluctable de la crise agraire dans un contexte particulier d’insularité. Bien que la forte saturation agraire observée sur l’île d’Idjwi soit doublée de fortes inégalités dans la répartition de la terre, l’analyse insiste sur la faible conflictualité violente du fait de l’absence de politisation agraire par des élites locales. L’analyse met également en exergue la décongestion foncière rurale à travers des migrations permanentes vers les centres semi-ruraux ou vers les grandes villes. L’absence de grands conflits fonciers est également expliquée par la capacité pour les populations rurales à innover dans les systèmes agraires contre l’insécurité foncière et alimentaire, par le recours aux savoirs locaux et aux arrangements souples sur les plantations et autres grandes exploitations foncières, à la base de la résilience agraire locale.