13 décembre 2016
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Martín de Almagro Iniesta María, « Politicized Discourses », Anthropologie & développement, ID : 10.4000/anthropodev.509
Cet article théorise un processus de recherche sur la campagne transnationale de plaidoyer pour la mise en place de la résolution UNSCR 1325 sur les Femmes, la Paix et la Sécurité au Burundi et au Libéria. Au début de mes recherches, je partageais le point de vue d’une bonne partie de l’élite politique et des activistes sur la nécessité d’un plaidoyer pour l’introduction de quotas garantissant la présence de femmes dans les listes électorales. Mais, au fur et à mesure que j’avais accès aux discours de résistance infrapolitique des groupements locaux de femmes (Scott, 1990), j’ai ressenti une gêne croissante à l’égard de cette mesure censée améliorer la situation sécuritaire des femmes dans des pays post-conflit. Je suggère que l’analyse de cette gêne apporte des pistes épistémologiques essentielles sur les politiques de domination du discours qui caractérisent le champ du politique et qui résultent en une complicité et un soutien dans la sphère publique des normes dominantes par une majorité d’acteurs. Une approche réflexive de l’étude des mouvements sociaux m’a permis de dépasser le jugement implicite dans la littérature qui détermine que, dans une campagne internationale de plaidoyer, le contestataire et le contesté sont deux entités sociales distinctes et unifiées avec des récits stables et convergents.