L’automédication chez les usagers de drogues : de la constitution de savoirs expérientiels à leur confrontation aux médecins

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20 mai 2019

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Lise Dassieu, « L’automédication chez les usagers de drogues : de la constitution de savoirs expérientiels à leur confrontation aux médecins », Anthropologie & Santé, ID : 10.4000/anthropologiesante.3707


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La dimension thérapeutique que peut revêtir la prise de drogues aux yeux des usagers reste peu explorée en sciences sociales. À partir d’une enquête qualitative, cet article étudie les pratiques d’automédication des usagers de drogues, ainsi que l’attitude des médecins généralistes à leur égard. La disponibilité des traitements de substitution aux opiacés sur le marché noir permet aux usagers de les utiliser en automédication pour soulager les symptômes de manque. Ces derniers consomment aussi divers médicaments et drogues illicites lorsqu’ils doivent faire face à des problèmes de santé courants (grippe, douleur, angoisse, par exemple). Par le biais de l’auto-expérimentation et de l’échange entre pairs, ils développent des savoirs expérientiels sur les produits et leur maniement, constitués et transmis au sein du monde des drogues. Mais ces savoirs ne sont pas toujours reconnus comme tels par les médecins, qui interprètent souvent l’automédication des usagers de drogues comme un mésusage ou une inobservance du traitement.

Little is known in social science about illicit drug users’ perspective on the therapeutic dimension of substance use. Based on a qualitative study, this article examines drug users’ self-medication practices, and the attitude of general practitioners towards them. The availability of opioid substitution treatments on the black market allows people to use them to self-medicate heroin withdrawal symptoms. Drug users also use a wide range of substances in order to relieve common health problems (e.g., flu, pain, or anxiety). Through self-experimentation and peer-to-peer exchange, they develop experiential knowledge about substances, created and transmitted within the social world of illicit drugs. But this knowledge is not always recognized as such by physicians who often interpret drug users’ self-medication practices as misuse or non-compliance.

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