Subjectivités et constructions sociales d’un risque iatrogène : (in)visibilités des lipodystrophies au Sénégal

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14 novembre 2019

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Alice Desclaux et al., « Subjectivités et constructions sociales d’un risque iatrogène : (in)visibilités des lipodystrophies au Sénégal », Anthropologie & Santé, ID : 10.4000/anthropologiesante.5134


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Les perceptions individuelles du risque d’effets indésirables associés aux médicaments, qu’elles soient anticipées en amont de l’initiation d’un traitement ou réajustées en cours de traitement, sont étroitement liées aux représentations sociales du dommage. L’analyse ethnographique menée au Sénégal à propos des lipodystrophies dues à certains antirétroviraux met en lumière des perceptions subjectives très diverses de ces troubles, et leurs rapports spécifiques au contexte social. Elle révèle aussi une dynamique collective d’invisibilisation basée d’une part sur une logique micro-sociale d’évitement de la souffrance en l’absence de traitement curatif, et d’autre part sur une logique idéelle de « prix à payer » pour bénéficier de l’efficacité des antirétroviraux. Le modèle de « mise en balance » par les patients du risque iatrogène et de l’efficacité du médicament n’apparaît pertinent que si ce dernier est appréhendé à travers son inscription sociale complexe, en mobilisant à la fois les concepts de vie sociale et de biographie politique du médicament.

Individual perceptions of the risk of drug-related adverse effects, whether anticipated before initiation of treatment or readjusted during treatment, are closely linked to social representations of damage. The ethnographic analysis conducted in Senegal on lipodystrophies due to certain antiretrovirals shows very different subjective perceptions, in a specific relationship to the social context. It also reveals a collective dynamic of invisibilisation based, on one hand, on a micro-social logic of avoidance of suffering in the absence of curative treatment and, on the other hand, on a symbolic logic of “price to pay” for the effectiveness of antiretrovirals. The model of patients’ “balancing” iatrogenic risk and efficacy seems relevant only if the drug is apprehended with its complex social inscription, using both concepts of “social life” and “political biography” of pharmaceuticals.

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