Through Prisms

Résumé En Fr Es

This article deals with the production process of the film PRISM. Belgian filmmaker An van. Dienderen invited Brussels based filmmaker Rosine Mbakam from Cameroon and Paris based filmmaker Eléonore Yaméogo from Burkina Faso to collaborate. Our skin color serves as a departure to explore our different experiences with the bias of the cinematographic medium, which favors Caucasian skin. An van. Dienderen proposed the system of “cadavre exquis”, the surrealist collective game. But this is a Eurocentric frame of reference, set by a white film maker, and backfired during the start of the collaboration. We therefore changed the format of the film in a chain letter, in which each filmmaker is invited to present her point of view. PRISM thus wishes to create multichronotopic links between different geographical and cultural groups so as to put the decolonial call by Walter Mignolo (2009) for epistemic disobedience into practice.

Cet article traite du processus de production du film PRISM. Le cinéaste belge An van. Dienderen a invité la cinéaste Rosine Mbakam du Cameroun, installée à Bruxelles, et la cinéaste Eléonore Yameogo du Burkina Faso, établie à Paris, à collaborer. La couleur de notre peau sert de point de départ pour explorer nos différentes expériences avec le biais du support cinématographique, qui favorise la peau caucasienne. Une camionnette. Dienderen a proposé le système du "cadavre exquis", le jeu collectif surréaliste. Mais il s'agit d'un cadre de référence eurocentrique, établi par un réalisateur de films blancs, et qui s'est retourné contre lui au début de la collaboration. Nous avons donc changé le format du film en une lettre en chaîne, dans laquelle chaque cinéaste est invitée à présenter son point de vue. PRISM souhaite ainsi créer des liens multichronotopiques entre différents groupes géographiques et culturels afin de mettre en pratique l'appel décolonial de Walter Mignolo (2009) à la désobéissance épistémique.

Este artículo trata sobre el proceso de producción de la película PRISM. El cineasta belga An Dienderen invitó a colaborar a la cineasta Rosine Mbakam de Camerún (residente en Bruselas) y a la cineasta Eléonore Yameogo de Burkina Faso (residente en París). Nuestro color de piel sirve como punto de partida para explorar nuestras distintas vivencias con el sesgo del medio cinematográfico, que favorece la piel caucásica. An propuso el sistema del “cadavre exquis” (cadáver exquisito), el juego colectivo surrealista. Pero este es un marco de referencia eurocéntrico, establecido por un cineasta blanco, y fracasó durante el inicio de la colaboración. Por lo tanto, cambiamos el formato de la película en una cadena de cartas, en la que se invita a cada cineasta a presentar su punto de vista. PRISM desea así crear vínculos multi-cronotópicos entre diferentes grupos geográficos y culturales para poner en práctica la llamada decolonial de Walter Mignolo (2009) para la desobediencia epistémica.

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