1 décembre 2004
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Björn Kjellgren, « Drunken modernity: wine in China », Anthropology of food, ID : 10.4000/aof.249
Tandis que le vin essaie de s’infiltrer dans le répertoire culinaire de la Chine, il s’agit plus qu’un simple processus de flux culinaires globaux du centre vers la périphérie. Le vin chinois est devenu un nouvel outil d’identification ainsi qu’un signe de la position renégociée de cette nation dans le monde. Pour ce qu’elle vaut, l’industrie vinicole sert également l’intérêt de l’État-parti en renforçant sa légitimité et en établissant son agenda politique. Dans cet article, qui rend compte de l’histoire du vin chinois ainsi que sa situation actuelle, la boisson est prise comme exemple des changements culinaires contemporains, mais surtout comme moyen d’explorer les significations et les limites sociales d’une modernité émergente distinctement chinoise. Une modernité qui dans sa volonté apparente d’absorber le nouveau et l’étranger remplace la dichotomie sino-occidentale jusque là prédominante, tout en adhérant toujours aux vieilles rengaines ‘que l’ancien serve le présent’ et ‘que l’étranger serve le chinois.’