Qui garde le mieux la terre?

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30 octobre 2015

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Camille Rognant et al., « Qui garde le mieux la terre? », Anthropology of food, ID : 10.4000/aof.7862


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Le renforcement des politiques environnementales au Brésil s’est progressivement accompagné de mesures de valorisation des populations locales. A travers le cas de l’agriculture familiale pratiquée au sein de la Réserve de Développement Durable (RDS) Amanã (Amazonie brésilienne), nous montrons pourtant comment l’écart entre la réalité des usagers de la terre et les différentes postures environnementalistes persiste. Les nouvelles modalités de conservation (REDD+, paiement pour services environnementaux, blocage foncier) se superposent aux formes locales d’usage et d’appropriation de la terre. A partir d’une analyse critique des projets en cours nous montrons que ceux-ci sont encore empreints d’une vision biaisée de l’agriculture locale en l’opposant à la forêt. Les pratiques d’abattis-brûlis décrites dans cet article s’insèrent pourtant dans une gestion intégrée des terres, des sols et de la végétation. Elles garantissent l’augmentation de l’agrobiodiversité locale et le maintien de la fertilité des sols. L’instauration de nouvelles normes pour l’usage de la forêt compromet la flexibilité d’accès aux ressources naturelles sur laquelle repose l’agriculture itinérante, augurant de potentiels conflits pour la terre.

Over the past 30 years, the promotion of local communities has gradually accompanied environmental policies in Brazil. In the case of smallholder agriculture practiced in Amanã Sustainable Development Reserve, however, we show the persistent gap between the reality of land users and the approach of environmentalists. Our analysis of previous agricultural extension projects reveals a biased vision of local agriculture: shifting cultivation damages forest, degrades soils, and justifies “ecofriendly” improvements of local practices. Our ethnographic work shows that local shifting cultivation practices actually lead to an integrated management of land, soil and vegetation. Agroforestry techniques ensure and increase local agrobiodiversity and maintain soil fertility. Furthermore, new conservation initiatives and federal environmental standards are superimposed over local rules that determine land use and access to natural resources. Such legal and ecological limitations might restrain the flexibility inherent to shifting cultivation, auguring potential land conflicts.

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