2 avril 2019
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Valérie Boudier, « Lorsque le morcellement animal structure l’espace de la représentation », Anthropology of food, ID : 10.4000/aof.9317
À partir de l’analyse d’un corpus de peintures flamandes de la fin du 16e et de la première moitié du 17e siècle, ce texte propose une réflexion sur la boucherie, en tant que lieu : lieu d’activités, lieu d’interactions et lieu d’inscriptions du corps du boucher et de celui de l’animal. Représentée systématiquement comme un lieu clos, un espace séparé de son environnement, qu’il soit urbain ou rural, l’espace de la boucherie est, aussi, interprété par ses ouvertures - fenêtres, portes et seuils - qui structurent les images et orientent leur lecture. Dans l’image, l’espace de la boucherie se révèle être, enfin, un lieu de la disjonction entre l’animal et la viande. Une disjonction qui est représentée systématiquement par l’éloignement spatial mis en scène entre la tête et la carcasse animales. La tête écorchée au regard encore vif est séparée de la viande advenue par la carcasse dans l’espace de la représentation.