26 octobre 2011
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Maryvonne Ménez, « Geste(s) d’apprendre », Appareil, ID : 10.4000/appareil.1285
Apprendre, acte naturel constitutif du vivant, est un des sujets les plus controversés pour l’humain. Apprendre à marcher, apprendre à parler sont issus de gestes du quotidien. Apprendre les mathématiques et apprendre à penser sont issus d’autres gestes ; ils vont de pair depuis l’antiquité, si l’on entend par mathématiques, l’activité de résolution de problèmes et d’inventions de concepts reliés dans une théorie toujours en évolution ; mais ce n’est pas toujours le cas si l’on entend par là, la science sociale, celle au service d’autres disciplines ou au service de la sélection d’une « élite ». Quand on assiste à la jubilation de pensée d’un enfant, d’un adolescent, d’un adulte dans une activité mathématique, on expérimente que « la pensée libre de toute entrave matérielle, peut être pour tout le monde, un bonheur de l’esprit qui justifiera l’effort, comme peut l’être un bonheur du corps ». C’est à cet apprendre que Gilles Châtelet nous convie dans son livre Les enjeux du mobile. Cet article propose quelques gestes de l’apprendre.