L’écriture après l’écriture : Öyvind Fahlström, au prisme de la pensée de Vilém Flusser

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2 mars 2023

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Ludovic Bernhardt, « L’écriture après l’écriture : Öyvind Fahlström, au prisme de la pensée de Vilém Flusser », Appareil, ID : 10.4000/appareil.6163


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Une pensée aussi radicale que celle de Vilém Flusser à propos des mutations auxquelles est soumise l’écriture alphabétique en lien avec les appareils, ne peut échapper à une mise en perspective de l’art et de la poésie. Dans les années 1950-1970, Öyvind Fahlström – un peintre et écrivain suédois – a entrepris de perturber la validité des codes linéaires du langage écrit par des jeux de manipulation de mots, de textes, d’images et de sons. À travers la croisée des positions de Flusser et de Fahlström, nous voulons mettre en relief la question des appareils et leur redéfinition de l’écriture menant à un recodage de l’art : la problématique d’un après de l’écriture alphabétique est alors posée. Flusser et Fahlström, chacun avec les outils conceptuels et artistiques qui le caractérisent, appréhendent un état transitoire de l’écriture : l’alphabet serait situé à l’aube d’un changement de régime radical. Il est ainsi question d’une reformulation de l’écriture et de la poésie, et de leur possible émancipation d’un carcan strictement historique. Une dimension cybernétique de notre perception est revendiquée chez Flusser, lorsqu’elle est largement convoquée dans certains travaux de Fahlström. Flusser développe une pensée de la « post-histoire », un nouveau régime où images et appareils sont au cœur d’un développement de pratiques poétiques permettant de décompartimenter les expériences de vie autrefois cloisonnées. Un devoir d’interprétation cybernétique est alors activé afin d’ouvrir de nouveaux champs esthétiques, sans toutefois négliger les risques que ces transferts de codes peuvent comporter. Fondamentalement, la pensée de Flusser et l’art de Fahlström annoncent la venue d’une écriture d’après l’écriture renouvelant nos rapports aux images, aux textes et à la poésie.

The radical thought of Vilém Flusser regarding mutations of the alphabet linked to apparatuses, cannot escape from a perspective of art and poetry. From the 1950s to the mid 1970s, the Swedish artist and writer Öyvind Fahlström has undertaken to disturb linear codes of written language, with his manipulation processes of words, images and sounds. Through the encounter of Flusser and Fahlström’s fields of reflexion and creation, we would like to stress the question of apparatuses in a redefinition of writing, leading to a recoding of art : indeed, in the second half of twentieth century, alphabetic writing seems to be on the threshold of radical transformations. In this sense, it’s all about reformulation of writing and poetry and their possible emancipation from historical and linear confines. A cybernetic dimension is claimed by Flusser and is widely explored in some of Fahlström’s researches. In this way, Flusser develops a thought of Post-History which introduces the question of a new regime as well as a reshaping of poetical worlds ; according to Flusser, poetry has to be cybernetically interpreted in order to open new esthetical fields, while also considering that very high risks are involved in these codes transfers. Fundamentally, Flusser’s thought and Fahlström’s art announce the coming of a writing after writing that renews our relationship with images, texts and poetry.

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