Bijoux et parures dans Arcadia de Philip Sidney

Fiche du document

Auteur
Date

17 décembre 2018

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Apparence(s)

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1954-3778

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Andy Auckbur, « Bijoux et parures dans Arcadia de Philip Sidney », Apparence(s), ID : 10.4000/apparences.1817


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Dans Arcadia de Philip Sidney, la représentation des vêtements, des armures, des bijoux et des parures reflète la richesse de l’univers esthétique de l’auteur. Celui-ci se nourrit du patrimoine littéraire européen et des arts de son temps. L’œuvre rend compte de l’enrichissement mutuel des arts à la Renaissance et illustre l’intérêt de Sidney pour la peinture, la sculpture, l’orfèvrerie, les parures et les costumes. Certes, les lois somptuaires proclamées par Elisabeth Ier en juin 1574 limitaient les excès en matière vestimentaire. Cependant, ces lois renforçaient la lisibilité de la hiérarchie de la société élisabéthaine, lisibilité dont témoigne l’œuvre de Sidney en s’intéressant à la dimension figurative des ornements envisagés comme les signifiants d’un langage silencieux. Néanmoins, ce langage peut également exprimer un message censuré que les personnages ne peuvent faire passer verbalement. L’intérêt de l’œuvre pour l’ornement et la beauté dépasse cependant le cadre de l’histoire matérielle dont elle est imprégnée, car Arcadia s’intéresse surtout à l’art et aux développements esthétiques par lesquels les arts de l’époque de Sidney se distancient d’une conception classique de la beauté fondée sur l’harmonie des proportions. L’attention portée aux détails et l’ornement se traduit également dans l’esthétisation du corps à travers laquelle l’auteur actualise les codes de la beauté féminine et donne lieu à une célébration de l’art.

In Philip Sidney’s Arcadia, the representation of clothing, armours, jewels and other finery, reflects the wealth of the author’s aesthetic universe which explores the depths of the European literary heritage and the beauty of the arts which Sidney, as a courtier, knew well. The text illustrates the mutual enrichment of the arts of the Renaissance and testifies to Sidney’s interest for painting, sculpture, jewel-making, ornaments and costumes. Our knowledge of the sumptuary laws proclaimed by Elizabeth in June 1574 may taint our perception of the historical context in which the text was written. Still, we must bear in mind that these laws aimed at reinforcing the visibility of the Elizabethan social hierarchy. The figurative dimension of ornaments may therefore illustrate the contingencies of court life. However, the jewels worn by the characters may also be considered as the signifiers of a silent language allowing them to express a secret message which cannot be uttered verbally. Nevertheless, Sidney’s interest for beauty and ornament is wider than the framework of the material history which the text may be imbued with. Indeed, Arcadia illustrates the aesthetic developments through which the arts in Sidney’s time were drifting from a classical conception of beauty towards a more subjective one. The author’s attention to details and his interest for ornaments is also exemplified by the representation of the ideal female body through which he modernises the codes of feminine beauty and celebrates art.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en