Le motif léopard dans le vestiaire féminin au XXe siècle

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Plus courant que d’autres imprimés animaliers, le motif léopard est omniprésent dans les modes vestimentaires actuelles et apparaît partout dans notre univers visuel quotidien. De la veste en léopard « de Somalie » de Jacqueline Kennedy, en passant par les bikinis tachetés des pin-ups américaines des années cinquante, jusqu’à la robe clinquante du travesti Divine dans le film Female Trouble de John Waters (1974), cet article propose de suivre la circulation des taches de léopard dans le vestiaire féminin occidental au XXe siècle. D’abord sous la forme de fourrure authentique, importée d’Afrique, qui est utilisée pour confectionner une tenue iconique qui connaîtra un succès retentissant : le manteau en peau de léopard. Puis, sous la forme d’un imprimé industriellement reproduit qui prolifère et apparaît, après la Seconde Guerre mondiale, dans une garde-robe plus populaire. Cette enquête nous permettra d’interroger la représentation problématique des femmes en fauves prédateurs, en panthères.

More widespread than other animal skins, leopard prints are ubiquitous in today's fashion and appear everywhere in our everyday visual environment. From Jacqueline Kennedy's 'Somali' leopard jacket, through to the spotted bikinis of American pin-ups in the 1950s, or to the flashy dress of the transvestite Divine in John Waters’s Female Trouble (1974), this article traces the circulation of leopard spots in Western women's clothing in the 20th century. First, the pattern came in the form of authentic fur, imported from Africa, which was used to make an immensely popular garment that was to become a sartorial icon: the leopard skin coat. Later leopard spots were produced industrially as a print, which, after the second world war, proliferated and spread to more demotic wardrobes. This investigation will allow us to question the problematic representation of women as predatory creatures and panthers.