“Reptiles are Here for Good”

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11 février 2022

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Birgit Haase, « “Reptiles are Here for Good” », Apparence(s), ID : 10.4000/apparences.3831


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Résumé En Fr

Reptile skins have been sought-after materials for fashionable accessories for the last two centuries at least. This article traces the trend from its historical roots to the present day, with a special focus on the 1920s and 1930s, when “exotic leather” was in particularly high demand for ladies’ shoes, bags, belts etc. Dependent on technical innovations and economic conditions, the development of “reptile fashion” was determined by complex cultural phenomena where orientalism played a significant part. The perception of the material, often connoted as “strange” or “different”, was deeply ambivalent: it oscillated between attraction and rejection, between allure and disgust, between seduction and indignation. Accessories made from the skins of snakes, crocodiles, lizards and other exotic species have been imbued with the ambivalence that surrounded the living animals — an ambivalence shaped by ancient mythology and superstition. On the one hand they are appealing, tempting and attractive, on the other they are repulsive, offensive or even menacing. Aesthetics, ethics and symbolics all combine in shaping our perceptions of these animals and their skins — then just as now. Today’s discussions on the topic seem very much dominated by contemporary ethical considerations centered on the question of cruelty to animals, environmental destruction and ideological as well as economic colonialism. These aspects however were already present in earlier considerations. Despite long standing debates and criticisms the enduring fascination for reptile skins and their associated exoticism, rarity and sensuality still exists today as we can see in contemporary fashion shows.By means of a material culture approach — using images, written sources and extant objects — the article sketches several interdependent layers of perception within the field of aesthetics and ethics. Touching on current issues of sustainability, animal well-being and colonialism, the article highlights subjects such as orientalism, exotism and gender constructions within the realm of fashion history.

Depuis plus de deux siècles, les peaux de reptiles sont des matériaux recherchés pour la réalisation d’accessoires de mode. Cet article revient sur l’histoire de l’utilisation de ces matériaux jusqu'à aujourd'hui. Il met l'accent sur les années 1920 et 1930, époque à laquelle les « cuirs exotiques » étaient particulièrement à la mode pour la réalisation de sacs, chaussures ou ceintures féminines. Permise par un certain nombre d’innovations techniques et par une conjoncture économique particulière, le développement de cette « mode reptile » se trouve à l’intersection de phénomènes culturels complexes au premier rang desquels l’orientalisme. La perception de ces matériaux, souvent vus comme « étranges » ou « différents », était profondément ambivalente, oscillant entre l'attirance et le rejet, entre l’appréciation et le dégoût, entre la séduction et l'indignation. Les accessoires fabriqués à partir de peaux de serpents, de crocodiles, de lézards et d'autres espèces exotiques sont entourés de la même ambivalence que celle qui entoure les animaux dont les peaux sont issues — une ambivalence façonnée par la mythologie et la superstition. D'un côté, ils sont attirants, tentants et séduisants, de l'autre, ils sont repoussants, offensants, voire menaçants. L'esthétique, l'éthique et le symbolisme se conjuguent pour façonner nos perceptions de ces animaux et de leurs peaux, hier comme aujourd'hui. Les discussions actuelles sur le sujet semblent dominées par des considérations éthiques contemporaines centrées sur la cruauté envers les animaux, la destruction de l'environnement et le colonialisme idéologique et économique. L’article montre que ces questions étaient en réalité déjà présentes dès les années 1920-1930. Malgré des décennies de débats et critiques, la fascination pour les peaux de reptiles comme pour l'exotisme, la rareté et la sensualité qui leur sont associés perdurent aujourd'hui, comme en témoignent les défilés de mode contemporains.À l’aide d’une approche de la culture matérielle qui lie images, sources écrites et objets des collections, l'article explore de manière conjointe éthique et esthétique. Abordant les questions contemporaines de la durabilité, du bien-être animal et du colonialisme, l'article met en lumière des sujets tels que l'orientalisme, l'exotisme et les constructions de genre dans le domaine de l'histoire de la mode.

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