28 mars 2019
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de Vingo Paolo, « Le travail de l’os, de la corne et de l’ivoire animaux au cours des premiers siècles du haut Moyen Âge. Quelques exemples de nouvelles productions du royaume franc », Archéologie médiévale, ID : 10.4000/archeomed.16249
La quantité considérable d’objets en os découverts en contexte d’habitat ou funéraire du haut Moyen Âge suggère que le travail artisanal sur les os des vertébrés, les bois des ongulés et des artiodactyles, la corne des bovidés et les dents des mammifères ne représentait pas une production mineure, mais au contraire un secteur important dans le cadre de l’économie. L’emploi de l’os au cours du haut Moyen Âge découle des traditions artisanales de l’Antiquité tardive, à laquelle il faut se rapporter pour connaître et comprendre les techniques auxquelles on a fait appel dans la phase de production. L’intérêt de l’enquête réside dans la nécessité d’identifier précisément la matière première utilisée pour réaliser disques et jetons de jeu, dés et pions d’échecs, étuis, poignées d’épée et de couteau, peignes, épingles à cheveux et boucles de ceinture. Cette identification peut permettre d’éclairer les parcours commerciaux d’approvisionnement ou d’identifier une production entièrement centrée sur des ressources locales. Dans ce dernier cas la matière première était liée à la chasse et à la collecte. La quantité des produits manufacturés réalisés dépendait non seulement de la demande locale, mais aussi des possibilités d’acquisition de la matière première.