Du vin en Bretagne dès le premier âge du Fer ? Fabrication et consommation locales

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5 juillet 2022

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Anne-Françoise Cherel et al., « Du vin en Bretagne dès le premier âge du Fer ? Fabrication et consommation locales », Archéopages, ID : 10.4000/archeopages.5018


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Les analyses chimiques de contenus organiques permettent, à partir de biomarqueurs du raisin et de biomarqueurs de fermentation, d’identifier la présence de vin (ou de son dérivé le vinaigre) à l’intérieur de différentes catégories de céramiques armoricaines de l’âge du Fer. La question essentielle est celle de la provenance de ce vin, en sachant que les premières amphores vinaires n’arrivent en Bretagne qu’au IIe siècle av. n. è. S’agit-il d’un vin méditerranéen importé dans des contenants périssables ou d’un vin produit localement ? Si l’hypothèse de vin produit en Bretagne protohistorique paraît, au premier abord, incongrue eu égard aux sources littéraires antiques et aux conditions climatiques de la péninsule, différents éléments permettent, voire exigent, de lancer le débat. D’une part ont existé, au moins dès le Moyen Âge, des vignobles exploités en différents endroits de la Bretagne et d’autre part, pour l’époque protohistorique, la présence de vigne sauvage est solidement attestée par les données archéobotaniques. Les boissons fermentées produites durant l’âge du Fer en Europe tempérée ne se limitaient sans doute pas à la bière et à l’hydromel. L’absence de viticulture et de viniculture n’interdisait pas l’utilisation ponctuelle et opportuniste des baies de vigne sauvage.

Chemical analyses of organic contents allow us to identify the presence of wine (or its derivative vinegar) in different categories of Armorican ceramics from the Iron Age, based on grape biomarkers and fermentation biomarkers. The main question is where this wine came from, bearing in mind that the first wine amphorae did not arrive in Brittany until the 2nd century BC. Was it a Mediterranean wine imported in perishable containers or a locally produced wine? If the hypothesis of wine produced in protohistoric Brittany seems at first sight incongruous in view of the ancient literary sources and the climatic conditions of the peninsula, various elements allow, or even require, launch the debate. On the one hand, there were vineyards in various parts of Brittany at least from the Middle Ages onwards, and on the other hand, the presence of wild vines in protohistoric times is firmly attested by archaeobotanical data. Fermented drinks produced during the Iron Age in temperate Europe were probably not limited to beer and mead. The absence of viticulture and viniculture did not preclude the occasional and opportunistic use of wild grape berries.

Los análisis químicos de los contenidos orgánicos permiten identificar la presencia de vino (o de su derivado el vinagre) en diferentes categorías de cerámica armoricana de la Edad del Hierro, a partir de biomarcadores de uva y de fermentación. La cuestión principal es la procedencia de este vino, teniendo en cuenta que las primeras ánforas de vino no llegaron a Bretaña hasta el siglo II antes de Cristo. ¿Era un vino mediterráneo importado en contenedores perecederos o un vino de producción local? Si la hipótesis de un vino producido en la Bretaña protohistórica parece a primera vista incongruente a la vista de las fuentes literarias antiguas y de las condiciones climáticas de la península, varios elementos permiten, o incluso exigen, lanzar el debate. Por un lado, había viñedos en varias partes de Bretaña al menos desde la Edad Media y, por otro, la presencia de vides silvestres en tiempos protohistóricos está bien documentada por datos arqueobotánicos. Las bebidas fermentadas producidas durante la Edad del Hierro en la Europa templada probablemente no se limitaban a la cerveza y el hidromiel. La ausencia de viticultura y vinicultura no impedía el uso ocasional y oportunista de las bayas de uva silvestre.

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