28 juin 2018
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Madinier Rémy, « Le gouverneur, la sourate et l’islamiste adultère : retour sur l’affaire Ahok », Archipel, ID : 10.4000/archipel.663
La condamnation par un tribunal de Jakarta, en mai 2017, de Basuki Tjahaja Purnama, dit « Ahok », à deux ans de prison pour blasphème assortie de son incarcération immédiate eu un retentissement international et constitua un choc brutal pour une partie de l’opinion indonésienne. Gouverneur sortant de la capitale (et faisant donc fonction de maire), candidat malheureux à sa propre succession, ce chrétien d’origine chinoise, proche de Jokowi, incarnait pour ses partisans le renouveau politique indispensable à la poursuite de la Reformasi. En replaçant l’affaire Ahok dans l’histoire de la transition politique indonésienne et en s’attachant à dénouer l’écheveau des logiques à l’œuvre dans leur temporalité, cet article relève, aux côtés des indices témoignant de la progression d’un fondamentalisme mou, les signes de la poursuite d’une avancée démocratique.