L’eau de fleur d’oranger à la cour de Louis XIV

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20 juillet 2022

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Stanis Pérez, « L’eau de fleur d’oranger à la cour de Louis XIV », Artefact, ID : 10.4000/artefact.10918


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Écrire l’histoire de l’utilisation de l’eau de fleur d’oranger à la cour au xviie siècle est un bon moyen pour réinterroger la théorie d’Elias sur la « civilisation des mœurs » ou les travaux historiques de Corbin. Quoique la fragrance semble être le signe d’un raffinement croissant de l’odorat, elle peut aussi témoigner du monopole du modèle royal : le Roi-Soleil n’appréciait pas seulement un cosmétique de qualité, mais aussi un remède bien connu contre les migraines et le désordre des humeurs. Peintures, gravures et autres images soulignent la perception positive dont a bénéficié cette odeur venue de la Méditerranée et associée aux senteurs du jardin d’Éden. La culture de cour, incluant médecins, écrivains et poètes, n’a jamais hésité à vanter les mérites de l’eau de fleur d’oranger fabriquée dans l’orangerie du château de Versailles et, par la suite, dans les boutiques des apothicaires. Mais, le luxe, la « civilisation » ou l’influence royale suffisent-ils à expliquer l’intérêt croissant pour un composant traditionnel des cosmétiques devenu le parfum préféré dans la Galerie des Glaces ?

Writing the history of the use of orange blossom water at the French 17th c. court is a good mean to reconsider Elias civilization process theory or Corbin historical work. Although the fragrance seems to be the proof of an increasing smelling refinement, it could also be an evidence of the King’s monopoly : The Roi-Soleil enjoyed not only a very fine cosmetic but also a well-known drug against headaches and humoral disorders. Paintings, engravings and others pictures show that the positive perception of an odour came from the Mediterranean area and was associated with Eden’s park smell. Courtly culture, including physicians, writers and poets, never hesitated to enhance the qualities of the orange blossom water made in the Versailles castle orangerie and, by the way, in urban apothecary shops. But, can only luxury, « civilization » or royal influence explain the rising interest for an old cosmetic component that became the most preferred perfume in the Galerie of Glaces ?

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