From craftsmen to laborers: A history of carpet making in Republican China

Résumé En Fr

Beijing and Tianjin hand-woven carpets were once a major export item of Republican China. These carpets were mainly bound for the Western markets, especially the United States. In the late Qing dynasty, Chinese carpets found their way into the collections of wealthy connoisseurs and then, increasingly throughout the 1920s, into the homes of America’s rising middle class. This paper shows that by pursuing a strategy of export maximization, the Republican Chinese carpet industry submitted itself to technical standards set by the American market, as well as to the shifting tastes of American homemakers. This resulted in the valorization of knowledge about foreign market and devalorization of traditional Chinese artisanal knowledge. Eventually, entrepreneurs with direct connections to the foreign market came to dominate the carpet production; weavers were reduced to manual laborers.

Les tapis tissés à la main de Pékin et de Tientsin ont été l’une des principales exportations de la Chine républicaine. Ces tapis étaient principalement destinés aux marchés occidentaux, particulièrement au marché nord-américain. À la fin de la dynastie Qing, les tapis chinois se retrouvèrent dans les collections de riches connaisseurs puis, de plus en plus dans les années 1920, dans les maisons de la classe moyenne montante américaine. Le présent article montre qu’en suivant une stratégie de maximisation des exportations, l’industrie des tapis en Chine républicaine s’est soumise aux standards techniques du marché américain ainsi qu’aux goûts changeants des ménages américains. Cela a engendré une valorisation de la connaissance du marché étranger et une dévalorisation de la connaissance artisanale chinoise traditionnelle. Enfin, les entrepreneurs ayant des liens directs avec le marché étranger dominèrent la production de tapis. Les tisserands devinrent alors de simples ouvriers.